Office français de la biodiversité

Stage - Impacts des systèmes de culture agroécologiques sur les flux CO2 et N2O H/F

Référence : 2025/3808
Affectation : Direction de la recherche et de l'appui scientifique
Résidence administrative : Pérols (34)
Poste à pourvoir le : 01/02/2026
Date limite de candidature : 18/12/2025

Information générale

Positionnement hiérarchique : Sous l’autorité de la Cheffe de Service adjointe Santé de la faune et fonctionnement des écosystèmes agricole : Nathalie Pellé

Conditions d’emploi : Stage de 6 mois à pourvoir pour l’obtention d' un Bac + 5 (niveau de diplôme visé)

Créé le 1er janvier 2020, l’Office français de la biodiversité (OFB) est un établissement public administratif dédié à la sauvegarde de la biodiversité sous la tutelle des ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture. Doté d’un budget de plus de 600 millions d’euros (budget initial 2024), il s’appuie sur l’expertise de plus de 3 000 agents, dont une grande partie agit sur le terrain avec, notamment, 1 700 inspecteurs de l’environnement. 

L’établissement est au cœur de l’action pour la préservation du vivant dans les milieux aquatiques, terrestres et marins, tant en métropole que dans les Outre-mer. Les équipes interviennent chaque jour pour lutter contre l’érosion de la biodiversité face aux pressions exercées par la destruction et la fragmentation des milieux naturels, les multiples pollutions, la surexploitation des ressources naturelles, les conséquences du changement climatique, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.

 A ce titre, l’OFB est responsable de 5 missions complémentaires :

  • la police de l’environnement et la police sanitaire de la faune sauvage
  • la connaissance, la recherche et l’expertise sur les espèces, les milieux et leurs usages
  • l’appui à la mise en œuvre des politiques publiques
  • la gestion et l’appui aux gestionnaires d’espaces naturels
  • l’appui aux acteurs et la mobilisation de la société

La Direction de la Recherche et de l’Appui Scientifique (DRAS) est l’une des deux directions « connaissance » de l’OFB, en charge de la recherche et de l’expertise sur les espèces, sur les milieux, leurs fonctionnalités et leurs usages, ainsi que sur les risques sanitaires en lien avec la faune sauvage. Elle conduit des actions de recherche en propre ainsi que des actions de mobilisation de la recherche. 


Au sein de la DRAS, le Service SantéAgri est plus particulièrement en charge de conduire des études et recherche sur le fonctionnement des écosystèmes agricoles et la santé de la faune sauvage. En matière de fonctionnement des écosystèmes agricoles, les recherches conduites visent à accompagner la transformation agroécologique en documentant l’utilité de la biodiversité pour l’agriculture et en objectivant les conflits d’usage et les impacts de l’agriculture sur les écosystèmes. 

Les sols agricoles jouent un rôle clé dans la sécurité alimentaire, la régulation hydrique, le maintien de la biodiversité et l’atténuation du changement climatique. Leur gestion est déterminante pour atteindre les objectifs européens de réduction des gaz à effet de serre et de neutralité carbone à l’horizon 2050, notamment par la diminution des émissions agricoles et l’augmentation du stockage de carbone organique.

Face à ces enjeux, le règlement européen sur la restauration de la nature reconnaît juridiquement les sols comme composante écologique à restaurer, en ciblant leur biodiversité, leur teneur en carbone et leur stabilité physique. La Directive sur la surveillance et la résilience des sols instaure un dispositif de suivi systématique pour évaluer et protéger l’état des sols dans les agrosystèmes européens.

Pour répondre à ces défis, les systèmes d’agriculture de conservation des sols (ACS), rotations diversifiées, couverture permanente et réduction du travail du sol, apparaissent comme un levier prometteur pour renforcer la résilience hydrique et biogéochimique des sols, améliorer le stockage du carbone et limiter les émissions de gaz à effet de serre (projet Bag’ages, 2016-2021 ; Cueff et al., 2020; Alletto et al., 2022 ; Breil et al., 2023). L’agriculture biologique de conservation (ABC), associant ACS et agriculture biologique sans intrants de synthèse, est également étudiée pour son potentiel à améliorer les cycles du carbone et de l’azote et réduire l’impact environnemental des systèmes cultivés (projet Bagheera, 2025-2029 ; Palm et al., 2014 ; Wittwer et al., 2021).

Dans ce contexte, la quantification couplée des flux de CO₂ et de N₂O constitue un enjeu scientifique majeur pour caractériser l’impact des pratiques de conservation sur les dynamiques de C et de N des sols. Le stage proposé vise à mesurer et analyser ces flux au sein de systèmes contrastés, afin d’évaluer leur contribution à la séquestration du carbone et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Mission

La personne recrutée pour ce stage aura pour mission de (1) participer activement aux mesures de terrain des flux couplés de CO₂ et de N₂O dans des agrosystèmes soumis à différentes pratiques de getion des sols (2) analyser les données récoltées et (3) évaluer l’impact des pratiques agricoles sur les dynamiques du C et de N. 
Ce travail d’analyse nécessitera en amont un travail bibliographique permettant de mettre en place les protocoles d’acquisition de données.

Activités principales

Activités principales :

• Travail de terrain : participer à l’élaboration des protocoles ; mesurer des flux de gaz dans les parcelles expérimentales à l’aide de chambres portatives
• Collecter et analyser des données biogéochimiques et hydriques des sols ;
• Bibliographie et interprétation
• Contribuer à l’exploitation statistique des données 
• Production d’un rapport écrit et contribution à l’élaboration d’une publication scientifique

Relations liées au poste

Relations internes :

Collègues chercheurs sur les thématiques proches du sujet, collègues administratifs du service et autres étudiants de la DRAS

Relations externes :

Partenaires du projet Bagheera : Centre d’Etudes Spatiales de la Biosphère (CESBIO) et INRAE (UMR AGIR Agroécologie, Innovations et Territoires)

Compétences et qualités requises

Connaissances :

•    Ecologie, agroécologie ou sciences de l’environnement
•    Statistiques appliquées à l’écologie
•    Intérêt marqué pour la recherche et les expérimentations de terrain
•    Connaissance en agronomie souhaitée

Savoir-faire opérationnel :

•    Maîtriser de R ou Python
•    Avoir des qualité rédactionnelle
•    Savoir analyser 

Savoir-être professionnel :

•    Curiosité
•    Force de proposition et d’initiative
•    Autonomie et sens de l’organisation
•    Rigueur et méthode
•    Bon sens de la communication

Diplômes – Formation – Expérience :

•    Master 2 en écologie avec fort intérêt pour les analyses de données/modélisation en écologie

Autres :

•    Permis de conduire 
•    Anglais courant écrit 

Dépôt de candidature

Pour déposer une candidature, les documents suivants vous seront demandés :

  • CV
  • Lettre de motivation
  • Pour les fonctionnaires uniquement : dernier arrêté de situation administrative ;
  • Pour les non titulaires : diplôme le plus élevé obtenu
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