Office français de la biodiversité

STAGE - Améliorer la caractérisation de l'impact des retenues d'eau et de leur mode de gestion H/F

Référence : 2025/3759
Affectation : Direction de la recherche et de l'appui scientifique
Résidence administrative : Nantes (44)
Poste à pourvoir le : 01/02/2026
Date limite de candidature : 16/11/2025

Information générale

Positionnement hiérarchique : Sous l’autorité du Chef de service « Fonctionnement, préservation et restauration des écosystèmes aquatiques »

Conditions d’emploi : Stage de 6 mois à pourvoir pour l’obtention d'un Bac+5 (niveau de diplôme visé)

Créé le 1er janvier 2020, l’Office français de la biodiversité (OFB) est un établissement public administratif dédié à la sauvegarde de la biodiversité sous la tutelle des ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture. Doté d’un budget de plus de 600 millions d’euros (budget initial 2024), il s’appuie sur l’expertise de plus de 3 000 agents, dont une grande partie agit sur le terrain avec, notamment, 1 700 inspecteurs de l’environnement. 

L’établissement est au cœur de l’action pour la préservation du vivant dans les milieux aquatiques, terrestres et marins, tant en métropole que dans les Outre-mer. Les équipes interviennent chaque jour pour lutter contre l’érosion de la biodiversité face aux pressions exercées par la destruction et la fragmentation des milieux naturels, les multiples pollutions, la surexploitation des ressources naturelles, les conséquences du changement climatique, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.

 A ce titre, l’OFB est responsable de 5 missions complémentaires :

  • la police de l’environnement et la police sanitaire de la faune sauvage
  • la connaissance, la recherche et l’expertise sur les espèces, les milieux et leurs usages
  • l’appui à la mise en œuvre des politiques publiques
  • la gestion et l’appui aux gestionnaires d’espaces naturels
  • l’appui aux acteurs et la mobilisation de la société

La direction de la Recherche et de l’Appui Scientifique (DRAS) est l’une des deux directions « connaissance » de l’OFB, en charge de la recherche et de l’expertise sur les espèces, sur les milieux, leurs fonctionnalités et leurs usages, ainsi que sur les risques sanitaires en lien avec la faune sauvage. 

Le service « Ecosystèmes aquatiques » (EcoAqua) de la DRAS effectue des recherches en propre, ou en mobilisant d’autres opérateurs de recherche publics ou privés via des coopérations ou le lancement d’appels à manifestation d’intérêt ou d’appels à projet. Dans le contexte du changement climatique, ces recherches à visées opérationnelles permettent notamment de fournir à l’État et à ses services, ainsi qu’aux gestionnaires, une évaluation de la situation actuelle et des scénarios d’évolution de la biodiversité, du fonctionnement des écosystèmes aquatiques et de la ressource en eau. Elles permettent également de développer et de tester des solutions d’atténuation des impacts ou d’adaptation des mesures de gestion avec les acteurs de terrain et ainsi accompagner la mise en œuvre des politiques publiques relatives à la gestion quantitative de la ressource en eau (Plan eau, PNACC3 par exemple).  Le.a stagiaire sera co-encadré.e par ce service.

Les retenues d’eau sont utilisées pour l'irrigation agricole, les prélèvements des industries, la protection contre les incendies, certaines activités de loisirs, la pisciculture ou la production d’eau potable. Leur nombre a fortement augmenté au siècle dernier. Les gestionnaires de bassins versant se posent aujourd’hui la question de l’impact cumulé de ces ouvrages sur les écoulements à l’échelle du bassin versant et sur le fonctionnement des milieux aquatiques. Suite à une expertise scientifique collective pilotée par INRAE , l’OFB a lancé en 2018 l’appel à projets ICRA (impact cumulé des retenues d’eau sur le milieu aquatique), pour expérimenter dans différents contextes la mise en œuvre d’une méthode d’évaluation des impacts cumulés des retenues sur les milieux aquatiques.
Cette méthode a ainsi été mise en œuvre sur huit bassins versants, et a conduit à l’acquisition d’un grand nombre de données, en particulier sur la température de l’eau. Ces chroniques de température de l’eau ainsi que des descripteurs caractéristiques des bassins étudiés et des retenues qu’ils supportent ont été rassemblés au sein d’une même base de données par INRAE en 2024. De premières analyses ont été réalisées et une application R-Shiny a été développée afin de visualiser les données par bassin versant et de faciliter le calcul de métriques.

 

Mission

En vous appuyant sur cette base de données et les outils développés par INRAE, vous chercherez à caractériser et à quantifier l’impact des retenues d’eau, de leur mode d’alimentation ou de restitution et de leur mode de gestion (prélèvements par exemple) sur la température de l’eau dans le cours d’eau en aval. Ce travail pourra fournir des éléments utiles aux gestionnaires de l’eau pour prioriser les actions sur les retenues pour limiter leurs impacts sur le régime thermique des cours d’eau. 

Activités principales

Consolidation de la base de données

La première étape de ce travail, permettant de se familiariser avec les données collectées, sera donc de compléter la base de données déjà évoquée ci-dessus par des données issues de l’inventaire national des plans d’eau (INPE).

Analyses bassin par bassin de l’impact des retenues sur différentes métriques de température de l’eau  

De premières analyses statistiques ont été réalisées sur l’ensemble du jeu de données (8 bassins du projet ICRA) et sur des métriques de températures de l’eau estivales. Les caractéristiques des bassins versants (occupation du sol, topographie, climat) sont très contrastées et les résultats assez difficilement interprétables. Il s’agit ici de reprendre et compléter l’analyse à l’échelle de chaque bassin. Cela permettra de mieux tirer parti du jeu de données, en s’abstrayant de la nécessité de disposer d’un jeu de données homogènes sur l’ensemble des bassins. Par ailleurs, on explorera l’intérêt de métriques complémentaires à celles déjà étudiées, comme l’amplitude journalière de la température de l’eau. En étudiant les différences amont-aval des retenues, il s’agira d’analyser spécifiquement l’influence du mode de connexion (en barrage ou collinaire), selon les caractéristiques du bassin et des retenues qu’il supporte. Les résultats obtenus sur chacun des bassins versants seront comparés et discutés.

Analyses exploratoires à l’aide de données satellitaires 


Si le temps le permet, les données spatialisées du suivi des hauteurs de plans d’eau issues du programme France2030 seront collectées afin d’évaluer l’effet des prélèvements au sein des retenues sur les températures de l’eau. Au préalable, il faudra vérifier la faisabilité d’utiliser ce type de données pour étudier les retenues considérées, c’est-à-dire le plus souvent de petite taille (quelques milliers de m²), et éventuellement décrire les conditions pour une utilisation pertinente de ce type de données : surface minimale de retenue, présence de ripisylve, effet de la couverture nuageuse sur la fréquence des données…

Présentations régulières des résultats obtenus

Rédaction d’un document de synthèse

 

Relations liées au poste

Relations internes :

  • Directions métier de l’OFB (DRAS, DSUED/SEMA)
  • Chargée de mission recherche « ressources en eau, multi-usages et changement climatique »
  • Les ingénieurs et techniciens en directions régionales et les services départementaux de l’OFB

Relations externes :

  • Partenaires scientifiques et techniques : INRAE, équipe Riverly, Lyon ; ENGEES, Strasbourg
  • Partenaires institutionnels : Direction de l’eau et de la biodiversité du Ministère en charge de l’environnement, syndicats de bassin versant, parcs naturels régionaux et fédérations de pêche.

Compétences et qualités requises

Connaissances :

  • Savoir rassembler et analyser des données
  •  Exercer une analyse critique des résultats obtenus
  • Maîtrise de l’analyse de données et traitement statistiques (langage R très recommandé) et bonnes compétences pour utiliser des logiciels de traitement des données géographiques (QGIS) 
  • Savoir travailler en réseau et à la communication avec des partenaires extérieurs

Savoir-faire opérationnel :

  • Savoir rassembler et analyser des données
  • Exercer une analyse critique des résultats obtenus
  • Maîtriser l’analyse de données et traitement statistiques (langage R très recommandé) et bonnes compétences pour utiliser des logiciels de traitement des données géographiques (QGIS) 
  • Savoir travailler en réseau et à la communication avec des partenaires extérieurs

Savoir-être professionnel :

  • Etre Autonome
  • Etre Rigoureux
  • Etre Méthodique

Diplômes – Formation – Expérience :

  • BAC + 5 en hydrologie, ingénierie de l’environnement.

 

Conditions d'exercice / sujétions particulières

  • Recrutement en stage pour une période de 6 mois.
  •  Lieu d’exercice : Nantes (44) et quelques déplacements à prévoir à Lyon  
  • Travail de bureau essentiellement. Un bureau dans un espace partagé et un poste informatique seront fournis au stagiaire. Des visites de retenues instrumentées seront organisées.

Dépôt de candidature

Pour déposer une candidature, les documents suivants vous seront demandés :

  • CV
  • Lettre de motivation
  • Pour les fonctionnaires uniquement : dernier arrêté de situation administrative ;
  • Pour les non titulaires : diplôme le plus élevé obtenu
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