Positionnement hiérarchique : Sous l’autorité fonctionnelle de l’Unité Spécialisée Migrateurs Loire Bretagne (antenne de Nantes).
Conditions d’emploi : Stage de 06 mois à pourvoir pour l’obtention d'un Master 1 et/ou Master 2 (niveau de diplôme visé).
Créé le 1er janvier 2020, l’Office français de la biodiversité (OFB) est un établissement public administratif dédié à la sauvegarde de la biodiversité sous la tutelle des ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture. Doté d’un budget de 492 millions d’euros (budget initial 2022), il s’appuie sur l’expertise de près de 3 000 agents, dont une grande partie agit sur le terrain avec, notamment, 1 700 inspecteurs de l’environnement.
L’établissement est au cœur de l’action pour la préservation du vivant dans les milieux aquatiques, terrestres et marins, tant en métropole que dans les Outre-mer. Les équipes interviennent chaque jour pour lutter contre l’érosion de la biodiversité face aux pressions exercées par la destruction et la fragmentation des milieux naturels, les multiples pollutions, la surexploitation des ressources naturelles, les conséquences du changement climatique, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.
A ce titre, l’OFB est responsable de 5 missions complémentaires :
Dans le cadre des missions confiées à l’OFB suite aux Assises de l’eau (actions 3 et 10) et au Plan National d’Action en faveur des milieux humides, et en application de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) et de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), l’OFB contribue à la création, à la capitalisation, à la gestion et à la valorisation de données sur les zones humides et les marais littoraux. Cette valorisation étant notamment assurée par le Service Usages et Gestion de la Biodiversité (SUGB) de la Direction Acteurs et Citoyens (DAC) de l’OFB et son Centre de Ressources (CDR) Milieux humides http://zones-humides.org/.
Ces données sont des ressources essentielles pour les pouvoirs publics et les acteurs pour la mise en œuvre et l’atteinte des objectifs des politiques publiques en faveur des milieux humides, mais aussi plus généralement, en faveur de la biodiversité terrestre, marine et dulçaquicole.
Le plan national de gestion de l’anguille, espèce amphihaline, a été approuvé par la Commission européenne en février 2010. Il s’attaque aux diverses causes du déclin de l’anguille en Europe : circulation entravée du fait de nombreux aménagements en travers de cours d’eau et dans les marais, dégradation des habitats, pollution des eaux et des sédiments, pêche et braconnage. L’anguille est concernée par le plan national en faveur des migrateurs amphihalins, qui prend en compte dans ses grands thèmes le lien terre-mer, les habitats continentaux et la continuité écologique.
D’une manière plus générale, la « transparence » des ouvrages à la mer et une meilleure gestion hydraulique des marais littoraux et des lagunes méditerranéennes sont des leviers importants pour la préservation des populations piscicoles qu’elles soient dulcicoles, amphihalines ou marines. L’étude et la connaissance du fonctionnement de ces territoires doivent faire l’objet d’une attention particulière, et constitue une étape préalable indispensable pour accompagner la mise en œuvre :
- du plan national de gestion de l’anguille ;
- de la directive-cadre stratégie pour le milieu marin (cette connaissance est un prérequis pour alimenter des indicateurs de pression « continuité terre-mer » expérimentaux pour le second cycle DCSMM) ;
- des actions 10 et 26 du plan national d’actions en faveur des zones humides (PNAZH 2022-2026) : «Favoriser la circulation des populations piscicoles par l’amélioration de l’accessibilité et de la qualité des marais littoraux et lagunes méditerranéennes» et «Mettre à disposition les données des milieux humides par l’intermédiaire d’une plateforme d’information géographique mutualisée».
Afin de parvenir à cette mise en œuvre, à l’échelle des marais atlantiques de Vendée, et plus marginalement de Loire Atlantique, l’Office français de la biodiversité propose ce stage qui sera appuyé techniquement par un comité de suivi.
La mutualisation de la connaissance et de la délimitation des marais littoraux vendéens a été engagée en 2023 par l’OFB (Service départemental de la Vendée). L’effort a été principalement porté sur le territoire du marais Poitevin (530 ouvrages en marais ont ainsi été intégrés au référentiel des obstacles à l’écoulement (ROE), 125 UHC de niveau 1 et 84 UHC de niveau 2 ainsi que les Marais de Vie-Ligneron-Jaunay, Noirmoutier (soit, 180 UHC 1 et 399 UHC 2).
Des fiches de synthèse adressées aux gestionnaires ont pu être réalisées. Eu égards aux enjeux écologiques associés à ces marais, notamment pour les poissons migrateurs et les fonctions écologiques qu’ils assurent, il est proposé par le biais de ce stage de poursuivre le travail engagé avec une priorité portée sur les territoires suivants :
Le travail donnera lieu aux missions suivantes :
Contribuer au recensement des ouvrages hydrauliques et à l’amélioration des données de gestion hydraulique des marais :
Contribuer à la cartographie des marais littoraux atlantiques :
Sous le logiciel QGIS, il s’agit de créer des enveloppes cartographiques délimitant ces marais. Cette cartographie sera produite à l’échelle régionale, s’appuiera sur la cartographie existante des ouvrages hydrauliques déjà référencés en périphérie des grandes masses d’eau estuariennes, des données bibliographiques, et sera complétée d’une levée d’information sur le terrain :
Contribuer à la bancarisation et valorisation des données collectées aux échelles : nationale, bassin, et locale :
Contribuer à la remontée de données bibliographiques sur les études et projets en cours portés sur les poissons migrateurs :
Le stagiaire sera basé à la Direction régionale Pays de la Loire de l’OFB, et bénéficiera d’un co-encadrement par Bruno SACIER, chargé de mission à l’Unité Spécialisée Migrateurs, et Laure ELISSALDE, Chef de service connaissance.
Le stagiaire interviendra en relation étroite avec les autres agents de la direction régionale Pays de la Loire et en particulier avec le Service régional Police.
Il sera accompagné, dans sa prise de fonction, d’un appui du Service départemental de la Vendée qui pourra partager son expertise territoriale et son retour d’expérience sur une mission identique menée en 2024 sur le marais Poitevin.
Un comité de suivi sera constitué pour suivre le travail du stagiaire. Il sera composé à minima des représentants des entités suivantes : SD85, USM, service régional Connaissance, service régional Police, Forum des marais Atlantiques, Service usages et gestion de la biodiversité de la Direction acteurs et citoyens.
Le comité de suivi se réunira à minima à l’occasion du lancement du travail pour identifier les territoires à traiter en priorité, puis à mi-parcours et en fin de mission. Il pourra se réunir autant que de besoin pour orienter le travail et fixer des priorités.
Le stagiaire bénéficiera d’une mise en réseau et de formations mutualisées avec d’autres stagiaires en France travaillant sur les marais littoraux (collecte et bancarisation des données dans le ROE et production de cartographie et données attributaires sur les UHC).
Relations internes :
Relations externes :
Connaissances :
Savoir-faire opérationnel :
Savoir-être professionnel :
Diplômes – Formation – Expérience :
Autres :
Pour déposer une candidature, les documents suivants vous seront demandés :