Positionnement hiérarchique : Sous l’autorité hiérarchique de la directrice déléguée du Parc naturel marin de Martinique.
Conditions d’emploi : Stage de 06 mois à pourvoir pour l’obtention Master 2 en Informatique, Sciences des données, Mathématiques Appliquées ou parcours similaire (niveau de diplôme visé).
Créé le 1er janvier 2020, l’Office français de la biodiversité (OFB) est un établissement public administratif dédié à la sauvegarde de la biodiversité sous la tutelle des ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture. Doté d’un budget de 492 millions d’euros (budget initial 2022), il s’appuie sur l’expertise de près de 3 000 agents, dont une grande partie agit sur le terrain avec, notamment, 1 700 inspecteurs de l’environnement.
L’établissement est au cœur de l’action pour la préservation du vivant dans les milieux aquatiques, terrestres et marins, tant en métropole que dans les Outre-mer. Les équipes interviennent chaque jour pour lutter contre l’érosion de la biodiversité face aux pressions exercées par la destruction et la fragmentation des milieux naturels, les multiples pollutions, la surexploitation des ressources naturelles, les conséquences du changement climatique, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.
A ce titre, l’OFB est responsable de 5 missions complémentaires :
Situé dans le bassin caribéen, le Parc naturel marin de Martinique est le dernier né des Parcs naturels marins et le second plus grand. Il couvre une surface de 48 900 km². Il comprend ainsi toute la ZEE et tout le linéaire côtier de l’ile. Il est bordé par les eaux de Sainte-Lucie, de la Dominique, du Venezuela et de la Barbade ; et a pour objectif de contribuer à la connaissance du patrimoine marin ainsi qu’à la protection et au développement durable du milieu. Le Parc est constitué d'une équipe de personnels de l'Office français de la Biodiversité (OFB) et d'un Conseil de gestion, assemblée de 53 membres. L'équipe du Parc sera organisée avec une direction (1 directeur et 1 adjoint) et deux pôles : le pôle « Ingénierie » (renforcement programmé à partir de 2021) et le pôle « Opérations » (mise en place fin 2020/2021). Le Parc fait partie de la Direction des Outre-Mer et collabore étroitement avec le sanctuaire AGOA, aire marine protégée des Antilles françaises pour la conservation des mammifères marins. Il fonctionne en réseau (animé par la Direction des aires protégées) avec les sept autres Parcs naturels marins.
Les actions conduites par l’équipe du Parc naturel marin de Martinique reposent sur les axes suivants :
Le Parc naturel marin accueille une doctorante depuis octobre 2023 qui coordonne le projet européen TRACE – « Étude de l’effet réserve engendré par l’arrêt des activités extractives dans les zones chlordécones ». Cette étude se propose de répondre à la question de l’effectivité des zones d’interdiction de pêche sur la ressource en évaluant l’effet réserve engendré par l’arrêt des activités extractives dans les zones côtières contaminées par la chlordécone ou zones « chlordécone ». C’est 33% du linéaire côtier qui est aujourd’hui interdit à la pêche et ces espaces interdits ne font pas encore l’objet de suivis scientifiques. La mise en œuvre d’une politique efficace de protection du milieu marin se heurte à cette situation mal vécue par les professionnels de pêche. La pérennisation de la production locale issue de la pêche passe impérativement par une gestion durable des stocks ; et de facto par de nouvelles connaissances en zones « chlordécone ».
Ce travail de recherche comprend un volet sur l’évaluation de la biodiversité par suivi insitu à l’aide de caméras 360. L'objectif principal est de mettre en évidence l’effet réserve en mesurant des indicateurs clés tels que la richesse spécifique, la densité des populations, la diversité écologique et la biomasse des espèces présentes dans ces zones. Pour cela, l’identification, la classification pour le comptage des individus sur les vidéos est nécessaire. La méthode actuelle, basée sur l'analyse manuelle, est chronophage et sujette à des erreurs humaines, rendant indispensable l’utilisation d’outils automatisés.
Le stage a pour but de développer un outil basé sur l'intelligence artificielle (IA) pour l’automatisation de l’identification et de la classification des espèces marines tropicales. Cela inclut, le choix et le fine-tuning de modèles d’apprentissage profond, la mise en place de pipelines de traitement d’images vidéos, l’entraînement et l’évaluation de modèles IA. Les résultats obtenus feront l’objet d’une publication scientifique. Et à terme, ces travaux mèneront à la création d’un outils (interface graphique).
Le(a) stagiaire sera accueilli dans les locaux du Parc naturel marin de Martinique et pour des missions ponctuelles par le Muséum national d’histoire naturelle de Paris, et placé sous la responsabilité de la Doctorante et Coordinatrice du projet TRACE. Ses travaux seront co-encadrés par le Parc naturel marin et le Centre de Formation et de Recherche sur les Environnements Méditerranées (CEFREM) en la personne de la doctorante et par le Muséum national d’histoire naturelle de Paris au sein de l’Institut de systhématique, Évolution, Biodiversité (ISEYB), avec qui de nombreux échanges sur la méthodologie sont à prévoir.
Le(a) stagiaire sera chargé(e) de concevoir et d’adapter (fine-tuning) un modèle d’apprentissage profond en s’appuyant sur divers modèles existants (MegaDetector, FishNet, PyTorch-Wildlife et YOLO), afin de déterminer la solution optimale pour répondre aux objectifs du projet. Ce travail se concentrera sur deux axes principaux : la détection des poissons et la classification des espèces. Pour faciliter son travail, le(a) stagiaire recevra, en début de mission, une mini-formation spécifique à la reconnaissance des espèces marines tropicales. Cela lui permettra de mieux comprendre les particularités des données biologiques et d'optimiser la qualité des annotations et des résultats obtenus.
L’objectif final du stage est de développer une solution automatisée capable d’identifier et de compter les poissons à partir d’images extraites de vidéos, contribuant ainsi à l’amélioration des outils d’évaluation de la biodiversité marine tropicale.
Le(a) stagiaire accompagnera le travail de rédaction d’une publication scientifique sur ces travaux.
Relations internes :
Relations externes :
Connaissances :
Savoir-faire opérationnel :
Savoir-être professionnel :
Diplômes – Formation – Expérience :
Pour déposer une candidature, les documents suivants vous seront demandés :