Office français de la biodiversité

Stage - Evaluation de l'impact socio-économique du projet LIFE Espèces marines mobiles (EMM) H/F

Référence : 2024/2894
Affectation : Direction des aires protégées et des enjeux marins
Résidence administrative : Brest (29)
Poste à pourvoir le : 01/03/2025
Date limite de candidature : 19/12/2024

Information générale

Positionnement hiérarchiqueSous l’autorité de la responsable technique et scientifique du projet LIFE EMM.

Conditions d’emploi : Stage de 6 mois à pourvoir pour l’obtention d'un Master 2 ou ingénieur en économétrie ou statistiques, sciences humaines, sciences sociales, économie avec une spécialisation appliquée (évaluation des politiques publiques, environnement, ingénierie de l’enquête…).

Créé le 1er janvier 2020, l’Office français de la biodiversité (OFB) est un établissement public administratif dédié à la sauvegarde de la biodiversité sous la tutelle des ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture. Doté d’un budget de 492 millions d’euros (budget initial 2022), il s’appuie sur l’expertise de près de 3 000 agents, dont une grande partie agit sur le terrain avec, notamment, 1 700 inspecteurs de l’environnement. 

L’établissement est au cœur de l’action pour la préservation du vivant dans les milieux aquatiques, terrestres et marins, tant en métropole que dans les Outre-mer. Les équipes interviennent chaque jour pour lutter contre l’érosion de la biodiversité face aux pressions exercées par la destruction et la fragmentation des milieux naturels, les multiples pollutions, la surexploitation des ressources naturelles, les conséquences du changement climatique, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.

 A ce titre, l’OFB est responsable de 5 missions complémentaires :

  • la police de l’environnement et la police sanitaire de la faune sauvage
  • la connaissance, la recherche et l’expertise sur les espèces, les milieux et leurs usages
  • l’appui à la mise en œuvre des politiques publiques
  • la gestion et l’appui aux gestionnaires d’espaces naturels
  • l’appui aux acteurs et la mobilisation de la société

La direction des aires protégées et des enjeux marins (DAPEM) est une direction nationale qui a pour objectif de rendre les aires protégées plus efficaces et protéger le milieu marin. Elle s’organise autour de trois services (respectivement dédiés à l’appui aux aires marines protégées et réserves gérées, à l’appui aux parcs nationaux et aux réseaux d’aires protégées, et aux stratégies et usages marins), et une unité Marha (qui porte un projet LIFE intégré dédié à la protection des habitats marins d’intérêt communautaires, jusqu’en 2025).

Le Service Stratégie et Usages et gestion des Milieux marins (SUM) de la DAPEM apporte un appui technique à la mise en œuvre de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) et des directives « nature » sur le milieu marin (Directive oiseaux et Directive habitats-faune-flore). Il contribue à l’appui aux politiques publiques ainsi qu’à l’appui à la gestion des aires marines protégées et à la protection de la biodiversité marine, au développement d’outils d’aide à la gestion notamment en vue de la mobilisation des acteurs économiques. Concernant les activités de pêche maritime et leurs interactions avec la biodiversité marine, il apporte d’une part son appui technique et une expertise aux ministères en charge de la pêche et de l’environnement, ainsi qu’au réseau des aires marines protégées françaises et d’autre part, noue des partenariats avec les organisations professionnelles représentatives des activités de pêche professionnelle maritime. Son action s’inscrit également en partenariat avec les principaux acteurs scientifiques exerçant sur les sciences halieutiques et la biodiversité marine.

Présentation du LIFE Espèces marines mobiles :

Pour répondre aux engagements pris par l’État, l’OFB a lancé plusieurs projets européens ambitieux visant à accompagner la réduction de l’impact de certaines activités, dont le projet « Espèces marines mobiles » (EMM), qui bénéficie d’un financement européen LIFE « nature et biodiversité ». L’objectif de ce LIFE est de réduire les principales causes de mortalité de 23 espèces à caractère patrimonial sur les façades métropolitaines : captures accidentelles, dérangements, pertes et dégradations des habitats fonctionnels. Une dizaine d’actions de conservation est prévue. Les 23 espèces ciblées incluent 5 élasmobranches (ange de mer commun, raie blanche, aiguillat commun, requin renard, requin peau bleue), 12 oiseaux marins et limicoles (barge à queue noire, huîtrier pie, mouette tridactyle, macareux moine, pingouin torda, puffin des baléares, puffin Yelkouan, sterne de Dougall, fou de Bassan, gravelot à collier interrompu, guillemot de Troïl, sterne pierregarin), 4 mammifères marins (grand dauphin, dauphin commun, marsouin commun, phoque gris), et 2 tortues marines (tortue caouanne et tortue verte).

Le LIFE EMM a démarré le 01/01/2024 et prendra fin le 31/12/2030 (à échéance du contrat signé entre l’OFB et la Commission européenne). Sa mise en œuvre est coordonnée par l’OFB et assurée conjointement par l’OFB et par onze bénéficiaires associés.

Description du stage : 

Le stage s’inscrit intégralement dans le cadre du projet LIFE EMM précédemment décrit. Le stagiaire travaillera exclusivement, à 100% de son temps de travail, sur le projet LIFE EMM (LIFE22-NAT-FR-LIFE MMS n°101113629).

Mission

L’objet de ce stage consiste à développer une méthodologie pour évaluer les impacts socio-économiques majeurs du projet LIFE EMM pour 4 catégories d’acteurs, puis à évaluer l’état initial du projet selon cette méthodologie. Les catégories d’acteurs ciblées sont les suivantes :

  • Les acteurs de découverte de la nature, avec un focus sur les retombées liées à l’amélioration de l’état de conservation des espèces dont elles dépendent ;
  • Les pratiquants de sport et loisir de nature, avec un focus sur les retombées liées à la diffusion de message de sensibilisation sur la sensibilité des espèces à certaines pratiques ainsi que les bons gestes à adopter ;
  • Les pêcheurs professionnels, avec un focus sur l’implication des dispositifs mis en place et les retombées en termes d’image auprès du public ;
  • Les membres d’instances de concertation des sites N2000 et des Parcs Naturels Marins, avec un focus sur l’adhésion locale pour les protections fortes.

Le travail consistera à : 

  • Définir des méthodologies et les indicateurs associés adaptés aux problématiques et à chacune des catégories d’acteurs. Pour cela le/la stagiaire réalisera un état de l’art sur le sujet (recherches bibliographiques, retour d’expériences sur des projets similaires : LIFE PanPufinnus, LIFE SEABIL…) et analysera le contexte du projet. Ces méthodologies devront être élaborées en concertation avec les bénéficiaires du LIFE EMM. En ce sens, des réunions en bilatéral, des groupes de travail avec les bénéficiaires du projet pourront être organisés.
  • Mettre en œuvre ces protocoles d’étude (évaluation de service écosystémiques, évaluation des actions analyse SWOT, enquêtes terrain, analyse institutionnelle…) pour définir l’état initial du projet en termes socio-économiques (perception, niveau économique, comportements, services rendus, …).
  • Analyser et interpréter les résultats obtenus pour chacune des catégories d’acteurs visées.
  • Rédiger une synthèse et compléter la valeur initiale des indicateurs du projet.

Activités principales

  • Recherches bibliographiques ;
  • Organisations de réunions ou d’ateliers ;
  • Définitions des indicateurs et méthodologies ;
  • Réalisations d’enquêtes terrain et évaluations (services écosystémiques, SWOT, analyse institutionnelle…) selon la méthodologie retenue ; 
  • Analyse de données ;
  • Interprétation des résultats et rédaction d’un rapport.

Relations liées au poste

Relations internes :

  • Membres de l’équipe du projet LIFE EMM (équipe de coordination à Brest, notamment la coordinatrice nationale et la responsable technique et scientifique ; ainsi que les chargés de missions dans les territoires) ; 
  • Agents du Service Usages et Gestion de la Biodiversité et en particulier chargés de mission « analyses économiques et sociales du milieu marin »
  • Chargés de mission de la DAPEM et en particulier du service SUM ; 

Relations externes :

  • Bénéficiaires associés du projet ; 
  • Acteurs parties prenantes du projet et ciblées par l’étude d’impact socio-économique.

Compétences et qualités requises

Connaissances :

  • Méthodologie d’évaluation socio-économiques ;
  • Techniques d’entretien et d’animation de groupe ;
  • Techniques de traitement statistique et de modélisation ;
  • Logiciels et techniques de data-visualisation ;
  • Techniques de communication digitale.

Savoir-faire opérationnel :

  • Savoir coordonner l’établissement et la mise en œuvre de méthodologie d’évaluation socio-économique ;
  • Savoir travailler en équipe et avec des partenaires ;
  • Savoir rédiger et rendre compte ;
  • Maîtriser les outils et méthodes de recherche documentaire ;
  • Maîtriser les outils informatiques dédiés aux bases de données et au traitement statistique Excel, Access… ;
  • Maîtriser des techniques de conduite d’entretien et d’animation de groupe : entretien individuel, focus group, en présentiel, en visio, ou virtuel ;
  • Maitriser des techniques de communication écrite et orale.

Savoir-être professionnel :

  • Rigueur et sens de l’organisation ;
  • Qualités relationnelles ;
  • Esprit d’initiative et d’autonomie ;
  • Qualités d’expression écrite et orale, capacités de synthèse ;
  • Curiosité intellectuelle.

Diplômes – Formation – Expérience :

  • Master 2 ou ingénieur en économétrie ou statistiques, sciences humaines, sciences sociales, économie avec une spécialisation appliquée (évaluation des politiques publiques, environnement, ingénierie de l’enquête…).
  • Des connaissances sur le milieu marin (politiques publiques, écologie,…) seraient appréciées.

Dépôt de candidature

Pour déposer une candidature, les documents suivants vous seront demandés :

  • CV
  • Lettre de motivation
  • Pour les fonctionnaires uniquement : dernier arrêté de situation administrative ;
  • Pour les non titulaires : diplôme le plus élevé obtenu
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