Office français de la biodiversité

Stage 6 mois - Recherche d'indicateurs biologiques pour la restauration des cours d'eau tropicaux H/

Référence : 2024/2870
Affectation : Direction de la recherche et de l'appui scientifique
Résidence administrative : Vincennes (94)
Poste à pourvoir le : 01/02/2025
Date limite de candidature : 29/11/2024

Information générale

Positionnement hiérarchiqueSous l’autorité du Chargé de mission Recherche « écosystèmes aquatiques tropicaux ».

Conditions d’emploi : Stage de 6 mois à pourvoir pour l’obtention d'un Master 2 (niveau de diplôme visé).

Créé le 1er janvier 2020, l’Office français de la biodiversité (OFB) est un établissement public administratif dédié à la sauvegarde de la biodiversité sous la tutelle des ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture. Doté d’un budget de 492 millions d’euros (budget initial 2022), il s’appuie sur l’expertise de près de 3 000 agents, dont une grande partie agit sur le terrain avec, notamment, 1 700 inspecteurs de l’environnement. 

L’établissement est au cœur de l’action pour la préservation du vivant dans les milieux aquatiques, terrestres et marins, tant en métropole que dans les Outre-mer. Les équipes interviennent chaque jour pour lutter contre l’érosion de la biodiversité face aux pressions exercées par la destruction et la fragmentation des milieux naturels, les multiples pollutions, la surexploitation des ressources naturelles, les conséquences du changement climatique, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.

 A ce titre, l’OFB est responsable de 5 missions complémentaires :

  • la police de l’environnement et la police sanitaire de la faune sauvage
  • la connaissance, la recherche et l’expertise sur les espèces, les milieux et leurs usages
  • l’appui à la mise en œuvre des politiques publiques
  • la gestion et l’appui aux gestionnaires d’espaces naturels
  • l’appui aux acteurs et la mobilisation de la société

La Direction de la Recherche et de l’Appui Scientifique (DRAS) est l’une des deux directions « connaissance » de l’OFB, en charge de la recherche et de l’expertise sur les espèces, sur les milieux, leurs fonctionnalités et leurs usages, ainsi que sur les risques sanitaires en lien avec la faune sauvage. Elle est composée de cinq services :

  • Service conservation et gestion durable des espèces exploitées ;
  • Service conservation et gestion des espèces à enjeux particuliers ;
  • Service biodiversité et agriculture, Santé animale ;
  • Service activités humaines, fonctionnement et préservation des écosystèmes terrestres ;
  • Service fonctionnement, préservation et restauration des écosystèmes aquatiques continentaux et marins.

Ce dernier service est en charge entre autre du développement scientifique des outils nécessaires à la mise en œuvre des politiques publiques (DCE, DHFF, DCSMM…) de protection et de restauration de la biodiversité des milieux aquatiques, en métropole comme dans les territoires ultramarins. Il effectue des recherches en propre, en coopération avec, ou en mobilisant d’autres opérateurs de recherche publics ou privés.

Mission

Contrairement aux pays du Nord, dans les pays tropicaux, y compris dans les territoires ultramarins français, la restauration des cours d’eau est encore peu développée. L’OFB accompagne techniquement et financièrement la montée en puissance de ces territoires sur ce sujet. Les outils adaptés au contexte de ces territoires font aujourd’hui défaut. En effet, si des indicateurs biologiques existent pour la surveillance de l’état écologique global des cours d’eau ultramarins, ceux-ci ne sont pas conçus pour le suivi des opérations de restauration.

Il s’agit d’indicateurs généralistes développés pour le suivi des réseaux DCE (RCS), aux capacités de diagnostic limités, et répondant à un modèle économique d’application à large échelle. Ils dépendent aussi souvent d’opérateurs à haute technicité sur lesquels aucun contrôle n’est mis en place, ce qui rend difficile l’appropriation des outils par les gestionnaires locaux. Aussi, la stratégie qui est proposée, est celle de l’utilisation d’indicateurs « low tech – low cost », relativement faciles à mettre en œuvre et économiques, y compris dans le cas d’une mise en œuvre à échelle réduite. Ces indicateurs doivent pouvoir être utilisés par des techniciens généralistes et/ou faisant le moins appel possible à des spécialistes. Ils devront également pouvoir répondre aux objectifs de gestion précis qui justifient les opérations de restauration. Par exemple, les poissons et macrocrustacés peuvent être de bons indicateurs pour des problématiques de continuité écologique, les macroinvertébrés benthiques pour des questions d’altération des habitats et les diatomées pour rendre compte de l’impact des macropolluants. Des approches fonctionnelles seront à privilégier, afin de rendre compte de la manière la plus directe possible de l’efficacité des opérations de restauration à améliorer certaines fonctionnalités écologiques, comme la capacité de recyclage de la matière organique, par exemple.


Les objectifs du stage seront : 1/ De réaliser une revue des indicateurs existant pouvant répondre à des problématiques de restauration, quitte à les adapter et à les détourner de leur fonction première ; 2/ de réfléchir aux indicateurs à mettre en place dans le cadre de projets de restauration concrets, comme celui de la Rivière aux Herbes en Guadeloupe ou de la Ravine Bernica à La Réunion.

Activités principales

Activités principales : 
Réaliser une revue des indicateurs biologiques existant pouvant répondre à des problématiques de restauration :

  • Sur la base de la littérature scientifique (articles, rapports…), identifier les indicateurs d’état écologique existant pour les cours d’eau tropicaux, sans négliger les indicateurs utilisés dans le cadre d’opérations de restauration en milieux non-tropicaux, mais qui pourraient être transposés au milieu tropical ;
  • Évaluer la pertinence de chaque indicateur, au regard de finalités de gestion (p. ex. rétablissement de la continuité écologique, recréation d’habitats, amélioration de capacités auto-épuratoires, etc.) ;
  • Proposer des adaptations éventuelles.

Sur une ou quelques études de cas, proposer des indicateurs adaptés aux finalités de gestion de l’opération de restauration :

  • Proposer une boite à outil d’indicateurs répondant à la problématique de restauration du site ;
  • Le cas échant, personnaliser certains indicateurs pour qu’ils répondent bien au contexte de l’opération de restauration et à ses objectifs ;
  • Proposer une stratégie de suivi du site de restauration dans son contexte bassin-versant.

Relations liées au poste

Relations internes :

  • Chercheurs et chargés de mission de l’OFB en charge des questions de bioindication et de restauration.

Relations externes :

  • GT restauration des cours d’eau tropicaux (piloté par l’OFB). Maitres d’œuvre et maitres d’ouvrage des opérations de restauration : gestionnaires, collectivités locales, bureaux d’études, experts.

Compétences et qualités requises

Connaissances :

  • Connaissances en écologie des écosystème aquatiques, en particulier tropicaux ;
  • Connaissance de la bioindication et de la mise en œuvre des protocoles associés.

Savoir-faire opérationnel :

  • Rassembler et analyser de la littérature scientifique (dont la plus grande partie est en anglais) ;
  • Mettre en œuvre des protocoles de bioindication (poissons, macroinvertébrés, diatomées, etc.) ;
  • Analyser des données ;
  • Rédiger.

Savoir-être professionnel :

  • Esprit d’initiative et d’autonomie ; 
  • Qualités relationnelles ; 
  • Rigueur et sens de l’organisation.

Diplômes – Formation – Expérience :

  • Étudiant en Master (M2), en école d’ingénieur (5e année), ou en césure ;
    Spécialité : Écologie, biodiversité, hydrobiologie, environnement, etc.

Autres :

  • Permis de conduire (optionnel) ;
  • Anglais écrit (scientifique) ;
  • Informatique, bureautique.

Conditions d'exercice / sujétions particulières

  • Déplacements éventuels.

Dépôt de candidature

Pour déposer une candidature, les documents suivants vous seront demandés :

  • CV
  • Lettre de motivation
  • Pour les fonctionnaires uniquement : dernier arrêté de situation administrative ;
  • Pour les non titulaires : diplôme le plus élevé obtenu
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