Positionnement hiérarchique : Sous l’autorité du Chef de service SantéAgri (Santé de la Faune et Fonctionnement des Ecosystèmes Agricoles)
Conditions d’emploi : Recrutement sur projet à pourvoir jusqu’au 01/03/2026; soit par un contractuel (rémunération selon expérience professionnelle comprise entre 2 399 € et 3 134 € bruts mensuels), soit par un fonctionnaire en détachement sur contrat
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Créé le 1er janvier 2020, l’Office français de la biodiversité (OFB) est un établissement public administratif dédié à la sauvegarde de la biodiversité sous la tutelle des ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture. Doté d’un budget de 492 millions d’euros (budget initial 2022), il s’appuie sur l’expertise de près de 3 000 agents, dont une grande partie agit sur le terrain avec, notamment, 1 700 inspecteurs de l’environnement.
L’établissement est au cœur de l’action pour la préservation du vivant dans les milieux aquatiques, terrestres et marins, tant en métropole que dans les Outre-mer. Les équipes interviennent chaque jour pour lutter contre l’érosion de la biodiversité face aux pressions exercées par la destruction et la fragmentation des milieux naturels, les multiples pollutions, la surexploitation des ressources naturelles, les conséquences du changement climatique, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.
A ce titre, l’OFB est responsable de 5 missions complémentaires :
La Direction de la Recherche et de l'Appui Scientifique (DRAS) est l'un des deux départements "connaissance" de l'OFB, en charge de la recherche et de l'expertise sur les espèces et les écosystèmes, leur gestion, ainsi que sur les risques sanitaires liés à la faune sauvage. En particulier, la DRAS développe et soutient des partenariats avec des instituts de recherche, afin de favoriser l'atteinte des objectifs de biodiversité et de protection de l'eau attachés à plusieurs politiques publiques, à l'échelle française ou européenne. Le département de recherche de l'OFB (DRAS) comprend cinq unités. Les deux unités impliquées dans ce projet sont Santé-Agri (Santé de la Faune et Fonctionnement des Ecosystèmes Agricoles) et SAFET (Anthropisation et fonctionnement des écosystèmes terrestres). L'unité Santé-Agri vise à développer les connaissances sur les interactions entre l'agriculture et la biodiversité, y compris les questions relatives à l'impact des pesticides sur la biodiversité de la faune et de la flore. L'unité SAFET soutient des activités de recherche transversales liées à la caractérisation de l'incidence de la pollution chimique sur la biodiversité, plusieurs projets portant également sur le lien entre les environnements terrestres et aquatiques.
L'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, l'INRAE, est l'un des partenaires scientifiques incontournable de l'OFB, leur coopération couvrant de nombreux sujets liés à la gestion durable des agro-écosystèmes, la préservation de la biodiversité, dans un contexte de transition agroécologique.
Un domaine de coopération notable est l'implication conjointe de l'OFB et de l'INRAE dans le partenariat de recherche européen pour l'évaluation des risques liés aux produits chimiques (PARC), qui se déroulera sur la période 2022-2029, et en particulier dans les activités du PARC relatives à l'impact des pesticides sur la biodiversité (projet 6-4-4 du PARC). Cette tâche vise à développer et à promouvoir une évaluation des risques environnementaux des pesticides plus holistique que la réglementation actuelle, notamment en tenant compte des questions liées à l'échelle du paysage et aux mélanges.
L'une des principales limites de l'évaluation actuelle des risques liés aux produits pesticides est qu'elle repose sur une évaluation substance par substance et néglige le risque posé par les mélanges de pesticides. Une autre complication est que les émissions des pesticides et les voies de contamination concernent l'échelle du paysage agricole et des dynamiques temporelles, avec des variations au cours d'une même année et d'une année à l'autre. Pour améliorer l'évaluation actuelle des risques environnementaux, il est nécessaire de disposer de scénarios de référence de l'exposition de la biodiversité à l'échelle du paysage.
À cette fin, de nouvelles approches de modélisation de l'exposition sont nécessaires pour mieux prendre en compte le devenir des pesticides à l'échelle du paysage et la probabilité d'exposition compte tenu des caractéristiques écologiques de chaque espèce (modes d'exposition, dispersion, mobilité entre les différents habitats). Les modèles spatiaux explicites sont des outils puissants pour réaliser cette vision, car ils peuvent aider à identifier les caractéristiques du paysage qui sont plus susceptibles d'accumuler des résidus de pesticides et peuvent aider à déduire les espèces ou les groupes d'espèces qui sont les plus à risque dans un contexte paysager donné en fonction de leurs caractéristiques écologiques. Les modèles de devenir des pesticides dans les agroécosystèmes viticoles sont en cours de développement actif à l'INRAE et permettent de simuler la variation temporelle et spatiale des concentrations de pesticides dans l'air, le sol et les eaux de surface au sein d'un bassin versant agricole hétérogène en tenant compte des principaux éléments du paysage (parcelle agricole, réseau hydrographique, certaines bordures de champs).
L'objectif de ce poste est de mobiliser ces outils pour déterminer comment les pesticides se répandent dans les paysages viticoles typiques tout en tenant compte des pratiques agricoles et de la configuration du paysage. Ces scénarios seront croisés avec des modèles basés sur des agents qui rendent compte de la manière dont les différents groupes fonctionnels d'organismes (par exemple, les détritivores, les herbivores, les insectivores et les pollinisateurs) se dispersent et se déplacent dans le paysage, comme illustré dans les approches ALMaSS (Animal, Landscape and Man Simulation System).
Relations internes :
Votre poste sera localisé administrativement sur le site OFB d'Auffargis-Saint-Benoist ou celui de Vincennes (à convenance). En tant que personnel de l'OFB, vous bénéficierez de l'encadrement scientifique et administratif assuré par les deux chercheurs et équipes de l'OFB impliqués dans le projet : Olivier Crouzet (expert en agriculture et écotoxicologie terrestre dans l'équipe de recherche Santé-Agri) et Pierre-François Staub (expert en pollution de l'environnement et sa gestion, dans l'équipe de recherche SAFET).
Relations externes :
Vous travaillerez en très étroite collaboration avec l'INRAE UMR Lisah (Montpellier) et l'UMR Ecosys (Palaiseau) et sous la direction de Cécile Dagès (Lisah) et Carole Bedos (Ecosys). Des interactions avec d’autres chercheurs de ces deux laboratoires sont prévues. L’attache principale sera localisée à INRAE -Palaiseau (Campus Paris-Saclay) mais plusieurs séjours à INRAE Montpellier sont prévus et couvert par des frais de mission.
Des interactions avec d'autres partenaires européens de PARC (par exemple des ateliers, des visites de laboratoires) peuvent également être organisées.
Niveau de diplôme requis : Bac + 8
Connaissances :
Savoir-faire opérationnel :
Savoir-être professionnel :
Vous serez employé et payé par l'OFB et vous travaillerez principalement (convention d’accueil) dans une équipe de recherche de l'INRAE : l’UMR Ecosys (Campus Agro Paris-Saclay, 91120 Palaiseau).
Vous serez amené à réaliser une mission longue sur Montpellier dans l’UMR INRAe Lisah.
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Pour déposer une candidature, les documents suivants vous seront demandés :
Le Candidat peut contacter les reponsables OFB avant la candidature: CROUZET Olivier olivier.crouzet@ofb.gouv.fr ; STAUB Pierre-François pierre-francois.staub@ofb.gouv.fr; ou ceux de l’INRAe partenaire: Cécile DAGES cecile.dages@inrae.fr ; Carole Bedos carole.bedos@inrae.fr.