Positionnement hiérarchique : Sous l’autorité du Chef service de l’eau et des milieux aquatiques
Conditions d’emploi : Contrat à durée déterminée de 2 mois à pourvoir par un contractuel. Rémunération selon expérience professionnelle comprise entre 2 399 € et 3 134 € bruts mensuels.
Créé le 1er janvier 2020, l’Office français de la biodiversité (OFB) est un établissement public administratif dédié à la sauvegarde de la biodiversité sous la tutelle des ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture. Doté d’un budget de 492 millions d’euros (budget initial 2022), il s’appuie sur l’expertise de près de 3 000 agents, dont une grande partie agit sur le terrain avec, notamment, 1 700 inspecteurs de l’environnement.
L’établissement est au cœur de l’action pour la préservation du vivant dans les milieux aquatiques, terrestres et marins, tant en métropole que dans les Outre-mer. Les équipes interviennent chaque jour pour lutter contre l’érosion de la biodiversité face aux pressions exercées par la destruction et la fragmentation des milieux naturels, les multiples pollutions, la surexploitation des ressources naturelles, les conséquences du changement climatique, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.
A ce titre, l’OFB est responsable de 5 missions complémentaires :
La direction Surveillance, évaluation, données, (DSUED) composée de 140 agents environ met en œuvre la politique de connaissance de l'état et du fonctionnement des écosystèmes pour l'établissement. Ses activités, articulées autour du cycle de la donnée, comprennent le diagnostic, l’évaluation et l’observation de l’état et du fonctionnement des milieux et des espèces, de l’impact des pressions, la collecte de l’information, la mise à disposition de l’information et la production de synthèses, l’animation d’observatoires, la mobilisation de données et de résultats de la recherche ainsi que l’expertise en appui à la décision publique à son contrôle et à l’évaluation de ses résultats. Elle coordonne les systèmes d'information nationaux sur l'eau, les milieux marins et la biodiversité. Elle anime les services territoriaux pour ce qui relève des opérations de connaissance de terrain et les appuie dans leurs missions de police et d'appui technique en mobilisant les données sur la biodiversité. Elle travaille en lien étroit avec la direction de la recherche et de l'appui scientifique.
Le service de l’eau et des milieux aquatiques (SEMA) conçoit et déploie les dispositifs et protocoles de surveillance (poissons, température, hydromorphologie et étiages), en coordonne les actions de surveillance exercées par les services territoriaux, assure le suivi (conception et mise en œuvre) des méthodes d’évaluation notamment au travers d’Aquaref, assure la déclinaison du volet économique du système d’information sur l’eau (SIE), vient en appui du MTES pour :
En France, les rivières sont la première source d’approvisionnement en eau pour l’irrigation, l’énergie ou l’industrie par exemples, elles sont également utilisées pour la navigation ou pour des activités récréatives. Le manque d’eau est un enjeu fort pour les pouvoirs publics car ils doivent mettre en place des règles de partage de l’eau équitable entre les usagers tout en étant garants de la préservation des milieux naturels. Les quatre années consécutives de sécheresse, 2017 à 2020, et particulièrement la sécheresse de 2022, auxquelles a été confrontée la France ont bien mis en évidence cet enjeu, avec des situations de crise et des prises d’arrêtés de restriction d’usages sur la quasi-totalité du territoire métropolitain.
L’OFB intervient dans les suivis hydrologiques par la mise en œuvre du protocole ONDE (https://onde.eaufrance.fr/). Les données ONDE, ainsi que certains faits marquants concernant les impacts du manque d'eau sur les milieux aquatiques et la biodiversité en période estivale peuvent être présentés par les agents de l’OFB lors des comités « ressources en eau ». Le Préfet s’appuie sur ce comité et les informations qui y sont rapportées pour prendre des mesures de limitation ou de suspension progressive des usages de l’eau lors des épisodes de sécheresse.
Le manque d’eau a des conséquences directes sur les cours d’eau pour les milieux aquatiques qui sont relativement bien connues (exemples : élévation de la température de l’eau, fragmentation des cours d’eau, modification de la qualité physico-chimique de l’eau). Au-delà de ces effets plutôt quantitatifs directement observables, les situations de stress hydrique peuvent se traduire par des modifications d’ordre plus qualitatif lié à la concentration, à une plus grande sensibilité aux variables physiques extérieures. Face aux sécheresses récurrentes, c’est l’ensemble du cortège faunistique et floristique qui est modifié, avec une disparition des espèces autochtones les plus sensibles au profit d’espèces plus tolérantes comme les espèces invasives.
Ces perturbations environnementales provoquées par le manque d’eau jouent également un rôle dans leur résilience c’est-à-dire dans leur capacité à subsister après une variation des conditions environnementales (résistance) et à revenir à leur état de référence après une perturbation (récupération). Du fait de la résilience supposée ou réelle des communautés, les usagers de la ressource en eau peuvent minimiser les impacts du manque d’eau sur la faune aquatique. Or la recolonisation des milieux n’est souvent pas systématique. A titre d’exemple, certains milieux, comme les rivières des départements méditerranéens, sont soumises à des assèchements fréquents. Les organismes de ces cours d’eau sont adaptés mais l’aggravation des sécheresses en durée et en intensité, ainsi que leur récurrence, affectent durablement la biodiversité de ces milieux.
Afin de répondre au mieux aux questions formulées lors des comités « ressources en eau », il convient de doter les agents de l’OFB d’éléments scientifiques solides sur les impacts du manque d'eau sur les milieux aquatiques et la biodiversité pour asseoir techniquement les décisions. La mission est de poursuivre la construction du kit technique à destination des agents des services territoriaux (ST) de l’OFB concernant les impacts du manque d'eau sur les milieux aquatiques et la biodiversité.
- adaptation morphologique, physiologique, du comportement de la faune des milieux aquatiques dulcicoles
- changement des structures de populations
Relations internes :
Relations externes :
Partenaires scientifiques et techniques : organismes de recherche, bureaux d'études
Niveau de diplôme minimum requis : Bac+3
Connaissances :
Savoir-faire opérationnel :
Savoir-être professionnel :
Pour déposer une candidature, les documents suivants vous seront demandés :